Octobre rose : étude encourageante sur le traitement du cancer du sein
jeu, 10/06/2022 - 16:15
La 29e édition d’Octobre Rose, campagne consacrée à la lutte contre le cancer du sein, a démarré ce samedi 1er octobre et s’étendra sur toute la durée du mois. Cette nouvelle édition est marquée par la parution d’une étude encourageante sur le traitement de la maladie. Assuréo vous en dit plus !
Une étude française pour augmenter la réussite des traitements
Publiée le 30 septembre dernier dans le Lancet Oncology, l’étude a été menée par l’équipe du cancérologue François-Clément Bidard. Réalisée dans plusieurs dizaines d’hôpitaux français, elle a évalué l’une des mutations présente dans l’ADN des cellules cancéreuses chez les personnes porteuses d’un cancer du sein, la ESR1. Objectif de l’étude : pouvoir repérer à temps cette mutation pour augmenter les chances de trouver un traitement adapté.
Comment fonctionnent les mutations ?
Dans un cancer du sein, les cellules des tumeurs évoluent au fil du temps, elles « mutent ». Ces mutations ont pour conséquence de rendre les tumeurs plus résistantes aux traitements utilisés. Percevoir à temps ces mutations permet d’adapter le traitement en conséquence pour augmenter son efficacité.
Dans le cas de la mutation ESR1, des tests ont été réalisés pour analyser l’efficacité d’un médicament en particulier : le fulvestrant.
Une étude sur 80 patientes
Pour les besoins de l’étude, deux groupes de 80 patientes, porteuses de la mutation ESR1, ont été constitués. Le premier groupe a continué à recevoir le traitement d’origine alors que le deuxième groupe a reçu du fulvestrant.
Dans le deuxième groupe, la progression du cancer a été interrompue pendant plusieurs mois, sur une durée médiane supérieure à celle du premier groupe. Des résultats qui encouragent le traitement par fulvestrant pour les malades porteuse de la mutation ESR1.
La biopsie liquide : une prise de sang pour détecter l’ESR1
Deuxième point de l’étude, la détection de la présence de l’ESR1 avec la mise en place d’une nouvelle méthode : la biopsie liquide. La biopsie liquide vise à étudier le contenu des tumeurs sans avoir à prélever directement des tissus du sein, contrairement à ce qui est pratiqué dans une biopsie classique. Une biopsie classique étant une opération invasive et souvent douloureuse.
La biopsie liquide consiste en une simple prise de sang. Elle permet d’isoler puis d’observer une partie d’ADN présente dans le sang des patientes et provenant de cellules cancéreuses. Grâce à la biopsie liquide, il est possible de détecter les mutations et de connaître la présence, ou non, de l’ESR1. Ainsi, si une biopsie liquide confirme la présence de l’ESR1 dans l’ADN des cellules cancéreuses de la personne malade, le traitement par fulvestrant pourra lui être administré en priorité.
Si l’étude du docteur Bidard est très encourageante, elle comporte néanmoins des limites. Seul un certain type de cancers du sein, dans lequel la tumeur est réceptive aux œstrogènes et aux traitements hormonaux, a été étudié, excluant, de fait les cancers dits "triple négatifs". De plus, les résultats manquent de recul pour connaître la survie des patientes sur plusieurs années.
Cancer du sein, faites-vous dépister !
Ne négligez pas le dépistage du cancer du sein, quel que soit votre âge. Grâce à votre mutuelle, qui intervient en complément de l’Assurance maladie, vos consultations de santé sont intégralement remboursées.
Cancer du sein : le dépistage est essentiel !
Traité à temps, un cancer du sein est guéri dans 90 % des cas. Un mot essentiel dans sa prise en charge : le dépistage.
Pour toutes les femmes, dès 25 ans, il est recommandé d’effectuer un suivi gynécologique, avec palpations des seins, une fois par an. À partir de 50 ans, les femmes sont invitées à réaliser une mammographie tous les 2 ans.
L’autopalpation des seins régulière est également fortement recommandée. En cas de changement : déformation, inflammation, écoulement, douleur… Il est nécessaire de consulter un professionnel de santé sans plus attendre !
Photo d'illustration : ©sewcream - stock.adobe.com
Sources : francebleu.fr ; midilibre.fr ; parents.fr.
Ajouter un commentaire